20/07/2011

Quizz de l'été.


Le projet Nancy Grand Coeur ou quelques bâtiments made in Singapour ? (photo Lilyane B.)

16/07/2011

De quel coeur êtes vous ?

Peinture de Jean Christophe Massinon / Love me tender

Tout ce débat autour de la place du marché aura permis à chacun de se positionner. Le cheval au final n'est que prétexte pour que chacun y trouve sa famille de coeur.

Les incontournables "laissez faire" en rempart de la majorité silencieuse discutaillent en grignotant des cacahuètes et en taillant des costards à ceux qui donnent un peu de leur énergie à autre chose qu'eux mêmes...C'est un grand classique.

Il y a aussi ceux qui ne savent pas et qui s'en remettent à ceux qui savent, qui eux même s'en sont remis à d'autres qui savaient mieux en donnant des clefs pour dire à ceux qui ne savaient pas ce qu'ils doivent dire à ceux qui en savent encore moins.
Quand on les interrogent sur ce qu'ils devraient savoir et qu'ils ne savent pas, généralement là aussi ils ne savent rien. En bref, ne pas répondre à une question qui n'aura jamais été posée.

Parmi ceux qui savent, il y a les amoureux du patrimoine, attention pas les petits esthètes de la pierre de taille, non, les purs et durs, ceux qui décryptent le langage d'hier pour construire les discours de demain avec les mêmes matériaux du fond des carrières de pensées d'avant les congés payés et la naissance de la République.
Pour eux, les symboles d'hier remis au goût du jour propulsent les élans vers un monde meilleur sous le signe de l'appartenance d'une exemplaire continuité qui ferait office de pedigree.
La droite extrême et les royalistes se disputent l'avantage d'un sang bleu ou d'une grande pureté comme preuve de la supériorité d'une poignée sur la majorité. On peut encore se demander comment une paire de monarques et barons divers ont pu engendrer une aussi grande populace de personnes se revendiquant d'une caste supérieure.
Quand on parle d'art, ils nous parlent d'histoire, quand on parle d'histoire, ils nous parlent d'héritage, et quand nous parlons d'aujourd'hui ils nous parlent d'hier.
Bref, pas facile de parler de la même chose en même temps alors que nous avons tous l'illusion d'échanger sur le même sujet.

Et puis il y a la volonté publique et la volonté politique, qui entretiennent eux aussi le malentendu, car même à l'oreille la confusion est prête à l'emploi.
Nos élus sont censés être à notre service et à celui de la collectivité, activité pour lesquels nous leur avons donnés des voix. Pour s'aider dans cette entreprise, ils s'entourent de spécialistes, s'entourant eux mêmes de spécialistes.
Pour la mise en place d'un circuit électrique par ex, cette chaîne se relaie efficacement pour qu'à la fin, effectivement, cet objet fonctionne sur le plan technique.
Pour la mise en place d'un objet symbolique ou d'une idée, le processus est le même, sauf que l'intention se dilue dans les strates de différents intervenants, chacun y mettant sa patte, mais suffisamment peu pour qu'aucune trace n'y subsiste et que personne au final ne puisse endosser une quelconque responsabilité.
Chacun a fait sa part de travail, qui consiste parfois non pas en améliorations, mais en justifications du temps d'attentions apporté à l'objet.
Bref, une plus value illusoire qui persiste encore plus quand nos élus entretiennent leur pensées personnelles comme vecteurs de la croissance collective et donnent en retour une réponse pré-mâchée par d'autres, mais validée par eux mêmes comme émanant de réflexions personnelles. A vrai dire, quand l'idée est entérinée, plus personne n'est à même de désigner de qui émane l'idée originale.

C'est le temps des vacances, comme peut l'être aussi cette place du marché, actuellement en transit et en quête d'identité. La rentrée donnera la réponse aux interrogations d'aujourd'hui et nous saurons finalement si nous avons été entendus ou seulement écoutés.

En parlant de place, vivement que notre ami Jean Christophe Massinon reprenne rapidement la sienne à nos côtés. Son enthousiasme et son élan pour la culture contemporaine est importante pour le débat qui nous occupe, en plus de la légèreté qu'il nous apporte dans ce monde planifié.

See you Warrrior.





08/07/2011

En route vers un monde meilleur.

Aujourd'hui jeudi 7 juillet 2011, nous nous sommes retrouvés nombreux autour d'une grande table réunissant élus, plusieurs directeurs de services du Grand Nancy, les affaires culturelles de la Ville, ainsi que plusieurs plasticiens et responsables de galeries ou d'associations à vocation artistique.

Le thème de cette rencontre était "l'Art dans la ville" et pouvoir faire le tour de cette question en moins d'1h30 reste un exercice impossible, surtout avec autant d'invités,et d'opinions variables.

Si les galeries Poirel restent pour tous un centre hypothétique en ce qui concernerait les arts dits contemporains à Nancy, l'orientation de cette réunion s'est lentement désaxée vers la politique culturelle de la ville.

Il est bien difficile pourtant de dissocier une volonté de s'ouvrir à une création contemporaine sans regarder les outils mis à disposition et une programmation générale qui impulserait la ville.

Mais par ailleurs, ces remarques ont déjà été formulées à l'occasion de réunions précédentes et chaque nouvel arrivant les repose inévitablement à sa manière.

Plus ces réunions se répéteront avec de nouveaux intervenants et plus les questions initiales se dilueront encore dans une reformulation chronophage de questions déjà posées et toujours en attente de réponses plus précises.

Dans les échanges qui eurent lieu, parfois une réflexion hâtive aurait tendance à opposer entre eux des domaines qui n'ont rien à voir ensemble ou supposés en concurrence comme le sport et l'art contemporain ou les arts vivants. Comparer les moyens mis à disposition de chacun laisse chaque utilisateur sur sa faim, car c'est sûr il y a toujours plus d'argent chez le voisin et l'autre dilapide sans compter ce qui aurait été mieux employé ailleurs.

Dans ce jeu des vérités, tout le monde a raison, car en ce qui concerne l'argent, il y en a c'est sûr, (même si moins qu'avant), mais pas pour tout le monde.

Par ailleurs la question n'était pas ici de savoir si les associations et artistes de la ville sont bien traités, mais de " l'Art dans la Ville" dans son sens d'espace urbain. Parfois il est difficile de s'extraire de son cas particulier pour traiter du général.

Pour la conduite de réflexions futures, le pilotage par la sémillante sociologue qui a conduit les ateliers Nancy grand coeur, risque d'être assez étrange, car si je ne doute pas de sa méthodologie, il convient en premier lieu de faire un distinguo entre l'art, l'animation de rue et la mise en valeur du bâti architectural. Mais ceci est un autre débat et il est encore un peu tôt pou y répondre.

Nous avons fait connaissance avec de nouvelles têtes et André Rossinot nous a donné RDV à la mi-septembre pour ce qui aura été nommé : un laboratoire de solutions, car pour l'heure, hormis l'émergence de ce qui apparait comme un vrai désir d'une mise en place d'une consultation partagée, il n'y a aucune avancée tangible apportée au sujet du débat

Ma dernière question à André Rossinot concernait l'avenir de cette fameuse place du marché et de savoir qu'elle était sa décision et ce que je devais répondre à ceux qui me demandent régulièrement ce qu'il advient du projet initié par le grand Nancy.

Sa réponse fut éclairante, "j'ai encore besoin de réfléchir, à mon âge on a besoin de temps".

L'interrogation initiale concernant "l'Art dans la ville" a pourtant pris ses racines dans la contestation qui a suivi la publication du projet de statue équestre et pour la poursuite des ateliers, laboratoires ou réunions diverses, personnellement je ne participerais plus à aucunes d'entre elles tant qu'une réponse claire sur l'avenir de la place du marché n'aura pas été donnée.

Si ces ateliers sont une contrepartie en échange d'une tranquillité d'action immédiate, tout cela n'a pas beaucoup de valeurs, en tout cas pour moi.

Avant de poursuivre un "atelier des solutions" sur la ville, (excellente initiative au demeurant) il faut d'abord que monsieur Rossinot réponde à cette question particulière du devenir de cette place, et sa manière de la traiter sera la projection de sa volonté d'une politique urbaine plus ouverte ou non.

S'il entend soumettre cette place comme élément pilote d'un premier "Atelier des Solutions" alors nous serons assurés de sa réelle volonté d'ancrer ses messages dans le monde réel.

Quant aux muses, je pense qu'elles devaient avoir des trucs plus urgents sur le gaz, à moins qu'elles ne fussent déjà alanguies sur des plages brûlées par le soleil et la crème solaire.

03/07/2011

Que l'esprit des Muses soit avec nous...

Jeudi 7 juillet, grosse réunion avec des responsables de la Mairie, du Grand Nancy et quelques artistes implantés dans la vie culturelle de Nancy.
Le thème de cette réunion est l'Art dans la ville mais je ne sais pas si le sujet de l'installation d'une statue équestre, sera abordé à cette occasion.
Il est intéressant de noter que toute les personnes invitées à cette réunion ne se sont jamais prononcées sur la validité du projet Charles III (obligation de réserve comme employés de la ville ou du grand Nancy) et qu'aucuns artistes, pour la plupart avec des projets en cours ou des subventions de la mairie, n'ont signés la pétition.
J'espère toutefois qu'à cette occasion il y aura un début de réponse aux questions posées voici
maintenant quelques mois.
Que l'esprit des Muses soit avec nous...