25/06/2011

Réponse à un commentaire reçu sur le post précédent.

"A Nancy, chaque projet urbain est une occasion d’émerveillement face à la richesse protéiforme des débats intellectuels qui nourrissent le quotidien de la ville. "

J'imagine que cette introduction est un trait d'humour car si vous passez par le nouveau quartier Meurthe Canal par ex, point d'émerveillements ni d'échos de débats intellectuels qui auraient pu avoir lieu. Pour Artem, nous avons beaucoup entendu la fanfare mais nous n’avons pas vu le défilé des majorettes.

"A pieds ou à cheval, Charles III, depuis cinq siècles allongé dans son gisant, doit actuellement se dresser, intrigué par l’exégèse de sa pensée apocryphe qui oppose, divise ou stigmatise pour mieux incarner des vérités révélées en réponses de questions mal posées."

Après ses funérailles majestueuses, (une des trois merveilles qu’il fallait avoir vu en Europe avant de mourir !) je pense que Charles III savoure de nouveau cette mise en lumière de son œuvre balayée par les courants ravageurs du XX° siècle triomphant et d'urbanistes visionnaires. Je pense aussi qu'il aura compris qu'il n'est qu'un symbole et que ce n'est pas tout à fait à sa personne que l'on rend hommage, plutôt à une certaine idée cachée sous le verbe "entreprendre".

"Dans l’histoire urbaine de la ville, le projet d’aménagement de la place du Marché (place Mengin future Charles III) restera peut être comme une révolution de la pensée collective."

L’histoire nous le dira, mais il est encore un peu tôt pour employer des adjectifs trop colorés et le peut être s'accorde souvent avec l'émission de belles idées...

"Révolution par la prise de conscience que la ville de demain ne peut se résumer à la juxtaposition d’aménagements urbains reproduisant à l’identique des réussites patrimoniales antérieures. Révolution par l’acceptation du risque de l’imperfection qui crée la vie."

C'est un manifeste, bravo pour cet élan, mais une prise de conscience ne peut pas être en soi une révolution, à moins que ce changement aille contre la poussée naturelle d’une pensée émanant d’un pouvoir (fut t'il municipal) enlisé dans ses habitudes.

"Car derrière un objet symbolique tel qu’une statue, transparaissent les émotions, la culture, la vie d’une époque."

Avec l’art statuaire, quand le pouvoir rend hommage au pouvoir, (sa principale inspiration) ce pouvoir aurait tendance à se voir en miroir. C’est un grand classique des siècles passés.

"Nancy a su depuis maintenant près de trente ans retrouver la fierté de son patrimoine et de sa richesse de pensées. Quelque soit le jugement que l’on peut porter sur les politiques municipales menées depuis plusieurs années, force est de constater qu’André Rossinot a été l’artisan de cette fierté retrouvée."

Pour tempérer un peu vos propos il conviendrait d'ajouter que c'est tout de même le rôle d'un maire d'administrer une collectivité et de se mettre au service et à l'écoute de ses concitoyens et aussi d'être le garant d'une volonté d'un mieux-vivre, toutes confessions et familles politiques confondues. Que M Rossinot soit passionné par « sa » ville, je crois que personne n'en doute, même ses opposants, mais ce n’est pas l’objet de notre débat de juger de son bilan passé ou présent et d’extrapoler pour savoir si un autre, aux mêmes responsabilités, aurait fait ou non un travail plus ou moins convainquant.

« Mais cette fierté qui permet à Nancy de compter en Lorraine ne peut être une fin en soi. Elle doit constituer le socle d’une dynamique de développement nourrie d’inventions, d’esprit d’initiative et d’envie d’entreprendre. Elle doit permettre de transcender les différences pour mieux créer la ville de demain »

Jolie formule qui aurait le mérite d'être conjuguée plus souvent au verbe présent.

« La place Stanislas concentre cette fierté à l’énergie rayonnante". La place Charles III ne doit pas être la copie d’une place royale qu’elle n’a jamais été ou seulement la place d’un marché qui n’exerce plus sa fonction de mixité sociale et de rencontre entre mondes urbain et périurbain. Elle doit être la place du Marché, un lieu d’échange et de vie, un lieu de commerce et d’entreprise.

Avec sa propre culture, Françoise Hervé ne dit pas autre chose et la question qu’elle formule est la même que celle qui sous-tend l’initiative de Daniel Denise. »

Ce n’est pas qu’un jour on se promène en short, que cela nous oblige à être un joueur de foot.

« Peu importe pour l’instant qu’il y ait une statue équestre, pédestre ou moderne. Peu importe qu’une fontaine, un banc ou une terrasse permettent de susciter des moments de vie et d’échange, des moments paisibles où le temps s’arrête dans un monde pressé. L’essentiel est à ce jour dans la formulation partagée des enjeux et dans l’ouverture d’un débat libre et respectueux, un débat force de propositions sans contraintes. »

Peu importe pour l’instant, tant que rien n’est encore figé pour 20 ou 50 ans…Ce débat initié devrait aboutir tout de même à donner des réponses. La possibilité d’une réflexion est une opportunité pas un sabotage.

Certains Ego(s) ne font pas malheureusement pas la distinction et la suite des événements donnera sans doute à voir l’épaisseur de la grandeur d’âme de chacun et ce qu’il convient de défendre : ce qui est bon pour la ville et des usagers ou une idée à faire prévaloir en priorité.

« Il n’appartient pas à l’homme de la rue de se substituer aux élus qui sont légitimement et démocratiquement responsables des réponses à apporter aux enjeux de la ville. Par contre, il est de la responsabilité citoyenne de contribuer à la bonne expression des attentes et des besoins en les formalisant clairement, en débattant librement et en éclairant ces choix. »

Il appartient aussi aux élus ne pas se croire propriétaires de ce qu’ils organisent avec des mandats populaires. Par ailleurs, il est rare que le citoyen lambda intervienne pour discuter sur la taille d'un collecteur.

« Merci, Françoise Hervé et à Daniel Denise pour cette expression et cette volonté de recréer un Marché perdu. »

Si ce n’est que pour arriver à rien, il est bien inutile de remercier quelqu’un et si c’est pour arriver à un discours monomaniaque du type de celui de Mme Hervè, il est alors temps de faire silence.

Je n’ai pas envie de devenir une caricature de pensée qui ferait qu’avant même d’ouvrir la bouche on puisse connaitre mes réponses.

1 commentaire:

  1. My God! quelle patience pour commenter ce texte de propagande filandreux! Dur de croire qu'on peut le lire au premier degré !

    RépondreSupprimer