08/07/2011

En route vers un monde meilleur.

Aujourd'hui jeudi 7 juillet 2011, nous nous sommes retrouvés nombreux autour d'une grande table réunissant élus, plusieurs directeurs de services du Grand Nancy, les affaires culturelles de la Ville, ainsi que plusieurs plasticiens et responsables de galeries ou d'associations à vocation artistique.

Le thème de cette rencontre était "l'Art dans la ville" et pouvoir faire le tour de cette question en moins d'1h30 reste un exercice impossible, surtout avec autant d'invités,et d'opinions variables.

Si les galeries Poirel restent pour tous un centre hypothétique en ce qui concernerait les arts dits contemporains à Nancy, l'orientation de cette réunion s'est lentement désaxée vers la politique culturelle de la ville.

Il est bien difficile pourtant de dissocier une volonté de s'ouvrir à une création contemporaine sans regarder les outils mis à disposition et une programmation générale qui impulserait la ville.

Mais par ailleurs, ces remarques ont déjà été formulées à l'occasion de réunions précédentes et chaque nouvel arrivant les repose inévitablement à sa manière.

Plus ces réunions se répéteront avec de nouveaux intervenants et plus les questions initiales se dilueront encore dans une reformulation chronophage de questions déjà posées et toujours en attente de réponses plus précises.

Dans les échanges qui eurent lieu, parfois une réflexion hâtive aurait tendance à opposer entre eux des domaines qui n'ont rien à voir ensemble ou supposés en concurrence comme le sport et l'art contemporain ou les arts vivants. Comparer les moyens mis à disposition de chacun laisse chaque utilisateur sur sa faim, car c'est sûr il y a toujours plus d'argent chez le voisin et l'autre dilapide sans compter ce qui aurait été mieux employé ailleurs.

Dans ce jeu des vérités, tout le monde a raison, car en ce qui concerne l'argent, il y en a c'est sûr, (même si moins qu'avant), mais pas pour tout le monde.

Par ailleurs la question n'était pas ici de savoir si les associations et artistes de la ville sont bien traités, mais de " l'Art dans la Ville" dans son sens d'espace urbain. Parfois il est difficile de s'extraire de son cas particulier pour traiter du général.

Pour la conduite de réflexions futures, le pilotage par la sémillante sociologue qui a conduit les ateliers Nancy grand coeur, risque d'être assez étrange, car si je ne doute pas de sa méthodologie, il convient en premier lieu de faire un distinguo entre l'art, l'animation de rue et la mise en valeur du bâti architectural. Mais ceci est un autre débat et il est encore un peu tôt pou y répondre.

Nous avons fait connaissance avec de nouvelles têtes et André Rossinot nous a donné RDV à la mi-septembre pour ce qui aura été nommé : un laboratoire de solutions, car pour l'heure, hormis l'émergence de ce qui apparait comme un vrai désir d'une mise en place d'une consultation partagée, il n'y a aucune avancée tangible apportée au sujet du débat

Ma dernière question à André Rossinot concernait l'avenir de cette fameuse place du marché et de savoir qu'elle était sa décision et ce que je devais répondre à ceux qui me demandent régulièrement ce qu'il advient du projet initié par le grand Nancy.

Sa réponse fut éclairante, "j'ai encore besoin de réfléchir, à mon âge on a besoin de temps".

L'interrogation initiale concernant "l'Art dans la ville" a pourtant pris ses racines dans la contestation qui a suivi la publication du projet de statue équestre et pour la poursuite des ateliers, laboratoires ou réunions diverses, personnellement je ne participerais plus à aucunes d'entre elles tant qu'une réponse claire sur l'avenir de la place du marché n'aura pas été donnée.

Si ces ateliers sont une contrepartie en échange d'une tranquillité d'action immédiate, tout cela n'a pas beaucoup de valeurs, en tout cas pour moi.

Avant de poursuivre un "atelier des solutions" sur la ville, (excellente initiative au demeurant) il faut d'abord que monsieur Rossinot réponde à cette question particulière du devenir de cette place, et sa manière de la traiter sera la projection de sa volonté d'une politique urbaine plus ouverte ou non.

S'il entend soumettre cette place comme élément pilote d'un premier "Atelier des Solutions" alors nous serons assurés de sa réelle volonté d'ancrer ses messages dans le monde réel.

Quant aux muses, je pense qu'elles devaient avoir des trucs plus urgents sur le gaz, à moins qu'elles ne fussent déjà alanguies sur des plages brûlées par le soleil et la crème solaire.

8 commentaires:

  1. C est très bien vraiment et effectivement à la fin la question du conditionnel et du futur se pose, ( participerais ou rai??) . Je crois que consulter est un manière de faire tourner le poisson en rond . Il est temps de se recentrer sur la place et dire stop! et ensuite annoncer les axes de la politique culturelle... Et assumer cette politique dans un sens ou dans un autre ! Mais arrêtons de promener tout le monde dans le même bus sans aller nulle part!!! En gros ce qu'on veut c est un vrai lieu d art contemporain à Nancy et de l'art contemporain dans la ville et des appels à projets nationaux et internationaux...
    Pour les animations colorées et light music dans les rues cela ne nous regarde pas....

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  2. Ahahahah...
    Je l'avais bien dit que Môsieur le Maire avait plus d'un tour dans son sac.
    Le temps, ouais, un super concept quand on veut enterrer les petites affaires et ne pas répondre aux questions posées.
    Bon, à Nancy plus rien ne nous étonne, surtout quand il ne se passe rien.

    C'est comme d'hab...de la vraie gymnastique pour faire l'illusion d'un grand écart.

    Pas trop amer le sieur Denise a vouloir combattre des moulins à vent ?
    Allez plutôt taquiner la muse, pour un artiste c'est plus préférable que de se mouvoir dans le beau monde des politiques...ou tout est convenu et sans imagination.

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  3. Il est clair que beaucoup de bonnes choses vivent à Nancy : spectacle vivant, opéra, médiathèques, Livre sur la Place, NJP, etc. mais que l'art contemporain n'est pas la tasse de thé de M Rossinot.
    Cela n est pas un problème sur le plan personnel , car il en a le droit mais en tant que Maire il se doit de dépasser ses goûts personnels.
    Au bout de plusieurs mandats il faut accepter que sur ce point le déficit est important et constitue une anomalie pour une ville comme la nôtre...Les réunions ont montré ce vide malgré les gesticulations et justifications auxquelles personne ne croit et comme personne en face du Maire n'est autorisé à avoir du poids sur ce point ou comme personne n'est suffisamment formé ou sensible à la place de l'art contemporain dans la ville on reste devant un vide sur ce bilan.
    Ce qui se passe autour d Artem et qui est annoncé depuis si longtemps ne peut suffire, une école reste une école, et pour le reste dans les projets urbains , e danger est la déco en mobilier ou faux aménagements chichiteux ...Lilyane Beauquel

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  4. Je n'ai pas d'amertume à poser des questions.
    Le silence en retour est aussi une réponse qu'il convient ou non d''interpréter.
    Un débat a été initié, tant mieux, et cette place deviendra au final ce que l'on voudra bien en faire et ressemblera à ses concepteurs.

    En tout cas pas de regret et l'engagement vaut parfois mieux que la soumission ordinaire, même si cela est moins confortable.

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  5. Alors c'est mort pour le cheval ?
    On va se le farcir pour cinq générations ?

    T'as l'air fin avec ta pétition.
    Si on a pas bougé le petit doigt c'est bien parce qu'on n'y a jamais cru.
    Tu changeras pas 30 ans d'habitudes et de petits pouvoirs.
    C'est une bonne leçon.

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  6. Oui, je sais, ne rien faire et ne rien dire car tout est joué d'avance.
    C'est décidément une constante au final de se réjouir d'avoir raison que cela ne bouge pas.
    Cela rassure tout le monde de pouvoir identifier le méchant et de s'attribuer le rôle du gentil, même si l'autre observe la même scène en imaginant lui aussi être le gentil de l'affaire...

    Je crois que je me fous de savoir qui a raison et dans cette affaire, c'est bien ce que devient notre ville qui est le plus important.
    Si le projet ne change pas, je reste persuadé que ce sera une grave erreur et pas seulement esthétique.
    La bonne nouvelle sera que l'extrême droite, les royalistes et madame Hervé se réjouiront, même si le cheval est fabriqué en caramel mou.

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  7. Le sieur Denise qui aurait l'air fin ? Moins que ceux qui ne remuent jamais le petit doigt avec des " je l'avais bien dit ". C'est sans doute la meilleure façon de laisser faire l'Histoire. !!! LB

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  8. Alors ca c est fort!!!
    Quelqu un qui se permet de donner des lecons car il a laissé faire les choses sans réagir...
    Eh bien, il y a de quoi être fier...
    alex

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