29/04/2011

Les mots pour le pire

Douce France, le pays de mon enfance...
Pour le reste vous connaissez la chanson et l'âme humaine.
avec ce que parfois elle nous révèle de la beauté de l'humanité.

24/04/2011

Clôture de la pétition.

Bonjour à toutes et à tous.

Samedi 23 avril, nous avons symboliquement fermé lapétition, après quinze jours de mise en ligne. Jeudi 21 avril nous avons accepté l'invitation d'André Rossinot à le rencontrer dans ses bureaux du Grand Nancy. Pour les signataires de le pétition, étaient présents : Alain Casari, (architecte urbaniste), Lilyane Beauquel, (chargé de mission culture), Jean Christophe Massinon, (artiste) et moi même.
Hervé Bize, (galeriste) invité, s'est excusé, car en déplacement professionnel.
André Rossinot et son équipe nous ont présenté les grands projets d'urbanisme de la ville, dont bien évidement celui de la place du marché.
Ensuite nous avons librement échangé, chacun a pu donner son point de vue sur la pertinence de cette statue, sur l'aménagement général de la place et aussi sur une vision globale de la ville dans un futur proche.
Même si cette réunion fut très cordiale et respectueuse de part et d'autre, nous avons pu aborder quelques points sensibles sur la valorisation de l'espace urbain offert aux usagers et également sur la politique culturelle de la ville et son engagement qui nous apparait manquant de vitalité, de visibilité et d'ambition.
A l'issue de cette réunion, André Rossinot nous a assuré que le projet actuel de la place du Marché était encore en cours de réflexion et qu'il restait un espace pour le dialogue, la consultation et l'échange des points de vue.
Il nous a aussi assuré avoir pris note, non de doléances, mais d'envies partagées pour la cité et de propositions concrètes tournées vers demain.
Nous avons donc répondu positivement à son souhait de nous faire rencontrer le concepteur de la place, Pierre Yves Caillault, ainsi que
Jean-Marie Duthilleul, urbaniste, travaillant actuellement à la réflexion du nouveau quartier appelé Grand Coeur.
Cette rencontre sera essentielle dans la poursuite de ce dialogue.
Aujourd'hui nous avons le sentiment d'avoir été reçu et écouté avec intérêt et cette table ronde reste un premier pas vers une concertation plus large.
Nos interventions, par ailleurs, n'ont pas été posées en termes militants, mais en questionnements de citoyens et d'usagers de la cité, abordant aussi une lecture plus contemporaine de notre ville.
Nous estimons que cette pétition à laquelle vous avez souscrit à rempli sa mission: celle d' ouvrir le débat et c'est pour cette raison que nous avons décidé de la clore.
Cette collecte de signatures reste un beau signal qui aura été formulé et entendu non comme une menace, mais comme un appel.
En guise de conclusion, ce qui nous semble une réelle volonté d'échanger pouvait se résumer en une formule adressée à Monsieur André Rossinot : Personne n'y croit, mais tout le monde l'espère !
Merci à toutes et à tous pour votre soutien et votre engagement.
Sur le blog, nous vous tiendrons au courant des nouvelles informations que nous pourrions partager.
A suivre donc.
Bien à vous.

daniel Denise

22/04/2011

Sondage de l'Est Républicain


J'avais émis quelques réserves concernant la formulation du sondage de l'Est républicain sur la statue équestre. (voir image) Il est un peu réducteur de réduire les pensées en un mode binaire, et de les opposer avec comme seule alternative une voie du milieu qui ne serait que "rien".

Depuis hier, l'extrême droite via un site national, s'est rallié à la cause de la statue équestre.
Ce blog, les signataires de la pétition, ainsi que ma personne n'ont pas été épargnés par les injures, appréciations diverses et variées, parfois très ordurières.
Je vous passerai les détails et me contenterai d'en faire le moins de publicité possible.

Sur leur site, en lien, une invitation à pilonner le sondage de l'Est s'est rapidement mise en place et en quelques heures, les "Pour" ont littéralement explosé, reléguant les "Contre" et les "Rien"à une minorité.
Aujourd'hui ce sondage déjà maladroit, n'est plus que l'ombre d'une pensée démocratique.

21/04/2011

Petite leçon de journalisme avec France Soir.

J'ai souligné en jaune la petite formule du journaliste signalant les nombreux artistes et une partie de l'opposition municipale qui a signé la pétition.
Il y a objectivement peu d'artistes qui ont signés la pétition et l'opposition municipale ne représente, rappelons le, qu'une poignée de personnes.
Mais ainsi présenté, la pétition prends une allure de manifeste gauchiste pilotée par des bolchéviques, comme au bon vieux temps.
Dans ce jeu des écritures je crois que personne n'est dupe et pour s'en convaincre il suffirait de passer en revue la profession des signataires.

A chacun de faire la part des choses et ce, dans toutes les familles de pensées et d'écritures.

20/04/2011

Billet dans l'Est du 20/11/2011

Le texte de soutien FN dont il est question, est un peu plus bas dans ce blog.

Cette statue porterait t'elle des symboles qui puissent ravir les vrais coeurs purs ?
Il devient urgent de passer à autre chose.

19/04/2011

Au fait, les frères Chaligny, créateurs ou fondeurs ?

Astronomy Domine. Jean-Charles de Castelbaljac a "relooké" la statue d'Henri IV sur le Pont Neuf à Paris
à l'occasion du 400ème anniversaire de sa disparition. photo Highsnobiety

Les frères Chaligny n'auront jamais autant été à la fête, car leur cheval a pris les devants de la scène. On en parle assurément beaucoup et si aujourd'hui, de retour d'exposition, cet ensemble équestre revient auréolé de gloire, leurs auteurs passeraient pour être de bons artistes...

Pourtant nous ne connaissons d'eux rien d'autre, hormis leurs références en qualité de fondeurs, spécialisés avant tout dans les canons, non pas de la beauté, mais ceux de la mitraille.

Aujourd'hui j'ai l'intuition que ce travail de commande d'une statue équestre n'est pas l'oeuvre artistique de ces fondeurs, car il ne font preuve d'aucunes autres créations, (recherches en cours), ce qui serait pour le moins original pour des artistes.

Allié aux talents techniques des deux frères, un sculpteur de l'époque a sans doute mis en forme et collaboré à cette maquette qui n'était qu'une invitation a produire en grand l'ensemble équestre. D'ailleurs dans cette entreprise, il est plus qu'admis que les inspirations étaient librement exprimées et l'emprunt direct à d'autres oeuvres une pratique tout à fait courante.

La statue d'Henri IV sur le pont Neuf serait une référence plus que probable et plusieurs historiens en font état. (cette dernière ayant été détruite à la révolution a été remplacée par une autre inspirée du modèle original.)

Un esprit bienveillant soulignera qu'au final, que cette oeuvre soit le pur produit d'un génie créatif ou la mise au point d'une maquette devant déclencher une commande substantielle, ne fait pas de différence, car seul le résultat compterait.

On ne pourra opposer ici que l'Art et la manière et peut être que cette statue porte en elle, toutes ces questions jamais posées et qui aujourd'hui ont tant de mal à trouver des réponses.

Un air de famille

A gauche : Statue d'Henri IV à Paris, de François Frédérique Lemot, d'après les documents de la statue originale de Jean de Bologne, commandée par Marie de Médicis.
A droite, Cosme Ier de Médicis, à Florence, par Jean de Bologne.

18/04/2011

L'esprit du lieu.

Image avec légende tirée du livre de Juliette Régnier :
Au coeur de Nancy...l'ancien quartier Saint Sébastien. Edition Atelier de la Mémoire.

Dans toutes les mémoires nancéiennes, l'image d'un marché est indissociable de cette place, qu'on ne le veuille ou pas et ce, pour toutes les générations confondues.

L'affaire de la place ou faire de la place ?


Images avec légendes tirées du livre de Juliette Régnier :
Au coeur de Nancy...l'ancien quartier Saint Sébastien. Edition Atelier de la Mémoire.

Charles III aurait bien du mal à reconnaître son plan inspiré de ce que serait sa ville sur les photos ci dessus. Je laisse le soin à d'autres de désigner les bourreaux de la jolie pensée de Charles III. (La maison de Jean Lamour était située à l'arrière de l'église saint Sébastien. )

L'histoire fait son chemin et quand elle prend des gants pour écrire un nouveau chapitre, c'est souvent pour manier la masse ou une arme de guerre.

Cerise sur le gâteau ou aide providentielle ?


Dans ce débat qui nous occupe, la position du FN, via son secrétaire départemental, donne son éclairage sur la statue équestre. Benoîtement son représentant nous dit s'exprimer en tant que citoyen, mais se place quand même sous les couleurs de son parti, (faut pas gâcher), et signe avec le titre de ses fonctions politiques. (pour enfoncer un clou, on n'a rien inventé de mieux que le marteau...)

Qu'il analyse et instrumentalise à sa guise le débat et les motivations des signataires, c'est un grand classique du jeu politique.

Quant à faire l'éloge de la résistance à la critique, ce qui pourrait s'appliquer à une partition musicale, ne peut se réduire en une "formule" à opposer à tous les engagements, historiques ou politiques.
Et pour ne point déplaire aux mélomanes, un peu de mesure dans ce débat ne pourrait nuire....

Courrier des lecteurs Est du 18/04/2011

Dans le jeu des préférences, la première dame n'aime pas les étalagistes et le déballage de vêtements inesthétique. Je doute fort qu'elle ne les préfèrent rangés le long du marché, mais c'est un autre débat.
Quant à la mécanique implacable de la pensée, situant Charles III au centre de la place car il est le créateur du quartier, c'est d'une évidence absolue.
Faire de la place par le vide est une expression qui prend ici tout son sens.
Mieux qu'une oeuvre d'art moderne, des gros bacs fleuris pour la touche de verdure...
Les artistes ne vont pas être content.

Pour Thiers, il y a plus loin dans ce blog un petit article à son sujet, car beaucoup ignorent encore quel est son rôle dans l'histoire.
A mon avis, il y a peu de chances que l'on puisse le revoir sur la place...à moins qu'un élan revival d'une vérité vintage fasse un come back....

Est Républicain du 17/04/2011

En lançant cette pétition, il était difficile de savoir si 50 ou 500 personnes allaient y répondre. Ce matin, 1220 personnes l'ont signé et nous pouvons dire qu'effectivement cela commence à faire du monde. La mixité sociale représentée sur la pétition donne une bonne idée de ce que peut être une place publique. En cela nous pouvons considérer que c'est une réussite.

Le débat démocratique est en route et nous espérons rapidement vous dire quelle suite donner à cette volonté de dialogue.

Il y a eu 4 600 pages de ce blog visitées en une semaine.

15/04/2011

Article en ligne de l'Est Républicain du 15/04/2011


Je crois que depuis l'ouverture de ce débat, la question n'est plus d'opposer un objet jugé historique par certain, à un autre contemporain. (déjà dit et redit)
Il faut d'abord reposer la question fondamentale de l'usage de cette place mais aussi de toutes les autres et de pouvoir amorcer une nouvelle manière de penser les villes.
Quand le journal qualifie Françoise Hervé de "Défenseur acharné du patrimoine nancéien", ce qualificatif, "acharné", donne à l'ensemble un air de croisade qui n'invite en rien au débat.
En parlant de JUSTICE, REPARATION, ces mots ne sont pas ceux d'un historien, mais de quelqu'un qui prend fait et cause en demandant des comptes à l'histoire.
Il y aurait tellement de choses à réparer, de justice à rendre à rebours que cette idée donne le vertige.

Pour ce qui est de la maquette ou "réduction", son agrandissement pose d'innombrables problèmes, comme celui d'une petite image de qualité internet que l'on voudrait agrandir pour en faire une affiche monumentale. Au final, les pixels ne remplacent pas des détails d'une image et il en est de même pour un objet en 3D.
Sans le regard des créateurs d'origine, un agrandissement à X % d'une petite surface aujourd'hui lisse doit t'elle donner une illusion de matière, de veines saillantes ?
Ces détails seraient t'ils oui ou non inclus dans cette projection ?
Si oui, par qui, un artiste réinterprétant ou un artisan exécutant ?

En dessin il faut parfois tricher avec la réalité et non pas livrer une transcription exacte de ce que l'oeil perçoit. Il en est de même pour les volumes.

Quant à comparer une ville patrimoniale italienne avec la place actuelle du marché, il s'agit d'un grand écart dont ma forme physique actuelle me dispense.

14/04/2011

Est Républicain du 14/04/2011






La fin de l'article laisserait entendre qu'une pétition de 608 personnes aurait décidé du sort du centre de tri, mais il serait illusoire de le laisser croire.
La décision revient toujours à celui qui la prononce et si les perspectives de démolition du centre de tri ont évoluées en un réaménagement du lieu, peu de personnes étaient à même de le juger "techniquement" et financièrement.
Pour ce qui est de l'aspect historique du bâtiment, un minimum de culture architectural est indispensable pour en juger.


Ici, en ce qui nous occupe, la problématique est tout autre, plus simple en apparence, car moins engagée techniquement, mais plus complexe car elle intéresse et s'adresse à tout le monde.
D'ailleurs, maintenant beaucoup d'envies commencent à germer dans l'esprit des promeneurs.
Et si cette place ...


Le Parisien, article du 13/04/2011

Républicain Lorrain 12/04/2011


Article du journal la Semaine du 07 avril 2011


Retour vers le Futur.

Un titre malin qui exprime bien la nécessité de repositionner ce projet.
Depuis que ce débat est lancé, chacun commence à entrevoir ce qu'il serait possible de créer à cet endroit. Au final il ne s'agit plus de remplacer un objet par un autre, mais de redéfinir la fonction et l'usage de cette place.
Il n'y a pas de sens à opposer un pastiche ancien à une oeuvre contemporaine, car au final, beaucoup, armés de leurs peurs ou aversions, préfèrent un Rien salvateur, ce No man's land de la pensée et de l'action, anesthésié par un souci de ne pas commettre de choix, bon ou mauvais.

Parler de l'art contemporain dans une globalité est un exercice réducteur et une pensée facile. Désigner une oeuvre en la fustigeant et en la présentant comme tout ce que l'on ne voudrait pas reste une forme de terrorisme intellectuel, comme quelqu'un qui parlerait avec mépris du cinéma en citant le film "la 7 éme compagnie".

Restons factuel et précis, le vrai débat commencera par là.