18/04/2011

Courrier des lecteurs Est du 18/04/2011

Dans le jeu des préférences, la première dame n'aime pas les étalagistes et le déballage de vêtements inesthétique. Je doute fort qu'elle ne les préfèrent rangés le long du marché, mais c'est un autre débat.
Quant à la mécanique implacable de la pensée, situant Charles III au centre de la place car il est le créateur du quartier, c'est d'une évidence absolue.
Faire de la place par le vide est une expression qui prend ici tout son sens.
Mieux qu'une oeuvre d'art moderne, des gros bacs fleuris pour la touche de verdure...
Les artistes ne vont pas être content.

Pour Thiers, il y a plus loin dans ce blog un petit article à son sujet, car beaucoup ignorent encore quel est son rôle dans l'histoire.
A mon avis, il y a peu de chances que l'on puisse le revoir sur la place...à moins qu'un élan revival d'une vérité vintage fasse un come back....

7 commentaires:

  1. C'est tellement bête qu'il n'y a rien à ajouter. Mais pas plus bête que d'appeler "Ville Renaissance" la Ville-Neuve (la Vieille-Ville, c'est quoi, alors ?). Dans cette ville, il n'y a aucune société savante, aucune association culturelle, aucun historien, aucun historien de l'architecture pour avoir fait remarquer ce contresens, pour oser aller contre une réclame mensongère ? Comment voulez-vous que les gens s'y retrouvent ?
    Il y a la question du goût, qui est variable (pour ma part, je trouve plus BEAU le "déballage" textile du marché que celui du magasin l'Automne) ; et la question du SENS, à propos duquel des êtres raisonnables devraient arriver à s'entendre.
    Ainsi, et pour revenir à un post précédent, comment Mme Hervé ose-t-elle employer à la légère des mots aussi lourds que "déportés", alors qu'elle se réfère à l'histoire de ce quartier ?

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  2. Vos remarques sont très pertinentes. Merci.
    Pource qui est des êtres raisonnables qui devraient arriver à s'entendre, c'est bien l'enjeu de tout ce débat.
    L'avenir nous répondra...

    Pour madame Hervé, il s'agit plus d'une maladresse de sa part à vouloir utiliser les mots lourds de sens pour faire un peu d'effet, ce qui au final rend ses interventions très contre productives...

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  3. Petite histoire de la statue de la place Saint-Epvre (pas si hors sujet que ça en a l'air):
    1. Fin XVe : René II fait faire une fontaine sur la place Saint-Epvre, couronnée d'une statue de saint Georges (celui qui délivra la gentille princesse du méchant dragon). Les marchands de poissons et légumes s'installent autour de la fontaine.
    2. Début XVIIe : on remplace le saint Georges par une petite statue de René II (= adaptée aux dimensions de la place).
    3. 1753 : Stanislas détruit la fontaine et en met à la place une autre qui était sur la Carrière (ôte-toi de là que je m'y mette) et remet dessus le René II
    4. 1792 : le Conseil municipal décide que René doit disparaître mais laisse le socle.
    5. 1828 : le sculpteur nancéien Lépy fait une nouvelle (bien nulle) statue rappelant l'ancienne.
    6. 1883 : Mgr Trouillet, curé de choc et bâtisseur de Saint-Epvre, à l'occasion de son anniversaire, décide d'offrir à la ville une statue remplaçant la moche de Lépy. Il fait appel au jeune sculpteur Mathias Schiff, qui s'inspire de la statue du Colleone par Verrocchio à Venise. "Le duc rené, vif et alerte, se dresse sur son cheval qui sent déjà le combat.La statue de Schiff, malgré ses menues proportions, reste, même après celles qui ont été élevées récemment, la meilleure de notre ville." (Pfister, Histoire de Nancy,I, 1902)
    Regardons ce qui est sous nos yeux !

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  4. le mr qui demande le retour de la statue de thiers en ville devrait se cultiver et aurait (peut être) une autre opinion de thiers le sanguinaire :
    Georges Clemenceau, maire de Montmartre pendant la Commune : « Thiers, le type même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang »
    voir plus loin sur ce blog

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  5. Puisque nous en sommes à parler du patrimoine, nous pourrions au passage débaptiser cette place "Thiers le sanguinaire" pour la renommer .... peut-être certains parmi vous ont-ils des suggestions.

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  6. La dame qui intervient dans l'article, parle de Charles III créateur du quartier, qu'en reste t'il ? voyons les alentours vus du marché des étalagistes, place Henri Mangin sur sa totalité En allant de la rue Saint-Dizier à la place du marché sur les deux ailles du marché central date de la fin du XIXe siècle, les deux côtés de la place Henri Mangin eux-mêmes datent de la fin du XIXe siècle, l actuelle église Saint-Sébastien n'est pas d'époque Charles III le bâtiment du marché central date de 1870 et ne parlons pas du blockhaus centre commercial Saint-Sébastien ni du batiment situé dans le mail Saint-Sébastien...
    conclusion : vue de l'endroit où certains situeraient la statue de Charles III, Charles III s'il était là ne reconnaîtrait rien!!

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  7. Oui, certains ont tout faux : rue Saint-Jean (qui s'appelait "rue des Artisans"), c'était en plein la Ville-Neuve ("Renaissance", hi hi), et toute la rue Saint-Dizier, rue des Doms aussi. La place s'appelait "l'étape", beau nom, c'est parce qu'on était sur le chemin de St Nicolas-de-Port, Strasbourg, on y vendait depuis longtemps blé, fourrage, c'était la rencontre de la ville et de la campagne. "Place du Marché", autre très beau nom qui résonne de sonorités de marché, qui sent bon les odeurs de marché, qui contient des tas de souvenirs, restera probablement. C'est grave de décréter qu'un imaginaire a vécu et d'en imposer un autre.
    La statuette, ça n'a pas marché une première fois parce qu'elle était un contresens : Charles III n'était pas vraiment un grand capitaine, il se serait sûrement trouvé ridicule. Regardez la jambe droite, on dirait qu'il a un plâtre en dessous.

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