24/04/2011

Clôture de la pétition.

Bonjour à toutes et à tous.

Samedi 23 avril, nous avons symboliquement fermé lapétition, après quinze jours de mise en ligne. Jeudi 21 avril nous avons accepté l'invitation d'André Rossinot à le rencontrer dans ses bureaux du Grand Nancy. Pour les signataires de le pétition, étaient présents : Alain Casari, (architecte urbaniste), Lilyane Beauquel, (chargé de mission culture), Jean Christophe Massinon, (artiste) et moi même.
Hervé Bize, (galeriste) invité, s'est excusé, car en déplacement professionnel.
André Rossinot et son équipe nous ont présenté les grands projets d'urbanisme de la ville, dont bien évidement celui de la place du marché.
Ensuite nous avons librement échangé, chacun a pu donner son point de vue sur la pertinence de cette statue, sur l'aménagement général de la place et aussi sur une vision globale de la ville dans un futur proche.
Même si cette réunion fut très cordiale et respectueuse de part et d'autre, nous avons pu aborder quelques points sensibles sur la valorisation de l'espace urbain offert aux usagers et également sur la politique culturelle de la ville et son engagement qui nous apparait manquant de vitalité, de visibilité et d'ambition.
A l'issue de cette réunion, André Rossinot nous a assuré que le projet actuel de la place du Marché était encore en cours de réflexion et qu'il restait un espace pour le dialogue, la consultation et l'échange des points de vue.
Il nous a aussi assuré avoir pris note, non de doléances, mais d'envies partagées pour la cité et de propositions concrètes tournées vers demain.
Nous avons donc répondu positivement à son souhait de nous faire rencontrer le concepteur de la place, Pierre Yves Caillault, ainsi que
Jean-Marie Duthilleul, urbaniste, travaillant actuellement à la réflexion du nouveau quartier appelé Grand Coeur.
Cette rencontre sera essentielle dans la poursuite de ce dialogue.
Aujourd'hui nous avons le sentiment d'avoir été reçu et écouté avec intérêt et cette table ronde reste un premier pas vers une concertation plus large.
Nos interventions, par ailleurs, n'ont pas été posées en termes militants, mais en questionnements de citoyens et d'usagers de la cité, abordant aussi une lecture plus contemporaine de notre ville.
Nous estimons que cette pétition à laquelle vous avez souscrit à rempli sa mission: celle d' ouvrir le débat et c'est pour cette raison que nous avons décidé de la clore.
Cette collecte de signatures reste un beau signal qui aura été formulé et entendu non comme une menace, mais comme un appel.
En guise de conclusion, ce qui nous semble une réelle volonté d'échanger pouvait se résumer en une formule adressée à Monsieur André Rossinot : Personne n'y croit, mais tout le monde l'espère !
Merci à toutes et à tous pour votre soutien et votre engagement.
Sur le blog, nous vous tiendrons au courant des nouvelles informations que nous pourrions partager.
A suivre donc.
Bien à vous.

daniel Denise

24 commentaires:

  1. Bonjour
    Je me permet d intervenir pour savoir si vous allez donc rencontrer le concepteur de cette place.
    Je me demandais si vous êtes contre cette statue ou contre toutes propositions qui pourraient agrémenter cette place.
    amicalement alex

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Nous allons rencontrer le ou les concepteurs de cette place et c'est pourquoi nous avons fermé cette pétition.
    Pour cette statue, elle est très bien dans sa taille actuelle au Musée Lorrain et nous nous en féliciterons qu'elle y reste.
    Nous aimerions tout d'abord pouvoir trouver un dialogue avec les urbanistes et offrir d'autres alternatives et propositions pour cette place.
    L'idée même d'une sculpture contemporaine a évolué vers ce qui pourrait
    être un aménagement urbain convivial, un e fontaine, etc...
    Dans l'état actuel de la situation, l'échange et le dialogue reste le meilleur outil.
    Si vos avez un désir ou souhait, vous pouvez le noter ici.
    Bien à vous.

    daniel

    RépondreSupprimer
  3. Merci beaucoup pour cette réponse rapide.
    Au départ j avais pensé que cette pétition se voulait contre l investissement de ses 1 millions.
    Si l idée est de revoir l'aménagement de cette place alors je trouve l idée super.
    J avais plusieurs fois émis des suggestions via le site de Nancy sur le fait que notre ville manque de cours d eau et de verdure.
    Après la place stanislas et la la place saint epvre j imagine autre chose et cela commence par la couleur.
    Pourquoi ne pas utiliser du grès rose des vosges comme pierre de taille.
    http://www.esf-france.com/materiaux/materiaux-gres-rose-des-vosges_11_1_1.htm?PHPSESSID=d008dec5fd1167e8803a2755a48abca0

    L idée d une fontaine est bonne mais je verrais plutot des jets qui sortent du sol a plusieurs endroits de la place.
    Je ne suis pas contre une oeuvre plus ou moins contemporaine mais qui pourrait renouer avec l esprit renaissance pourquoi pas.
    Un vaste concours d artistes de Nancy serait une solution.
    alex

    RépondreSupprimer
  4. La place sera refaite de toute manière et avec les aménagements d'accès au parking, la facture globale est de 9 ME, dont 1 ME prévus pour la statue.
    Pour le coût d'1 ME d'euros l'addition nous semble totalement extravagante pour le résultat escompté.
    Quant à savoir ce qui pourrais voir le jour en lieu et place, tout le monde a maintenant une idée, mais il est sûr que ce qui sera au final ne pourra contenter tout le monde.
    A suivre donc...

    RépondreSupprimer
  5. C la un peu le probleme d essayer de contenter tout le monde.
    Une oeuvre commandée a un un artiste ne serait pas de valoir ces 1 millions d'euros.
    Comme il s agit d'un mécénat, encore faut il que ca plaise a celui ci ou ceux ci.
    Mais vous quels sont les idées qui ont été invoquées à Mr Rossinot lors de cette première réunion?
    alex

    RépondreSupprimer
  6. Nous sommes venus à l'invitation de M Rossinot pour un temps échange.
    Il a été question de cette place et aussi de la politique de la ville pour les années à venir, tant pour l'urbanisme que la vie culturelle.
    Mais pour l'instant, la question n'est pas d'opposer un projet à un autre que chaque partie trouverait meilleur.
    Dans un premier temps la concertation est le meilleur outil pour construire durablement.

    RépondreSupprimer
  7. L idée de Mr Rossinot est a priori de renouer avec un esprit Renaissance.
    Il y une chose pour laquelle tout le monde est d accord c est le déplacement des accès au parking.
    a suivre donc
    merci alex

    RépondreSupprimer
  8. Paulette Choné, Professeur émérite d'histoire de l'art moderne28/04/2011 14:45

    S'il s'agit d'obtenir "un esprit Renaissance", il faut se dire - et dire, et faire bien comprendre - que réaliser la statue en grand est la plus mauvaise idée possible. Tous les arguments esthétiques et historiques contre (je ne parle pas des arguments de fond, sur l'anachronisme d'une statue équestre, ou sur le fait que ça ne peut marcher sur cette place, etc.) sont dans l'article de Pierre Marot dans le "Pays lorrain" de 1973. Il remarque bien que le cheval n'est pas trop beau, et le cavalier franchement raté. La tête est mobile dans la maquette, le saviez-vous ?
    Il parle longuement de la pyramide au-dessus de la fontaine qui aurait dû être réalisée, pas de place de marché sans fontaine bien entendu. Mais pas le dessin que l'on a vu jusque sur FR3, avec ses statues allégoriques : pas un instant on n'avait pensé réaliser ce projet !
    Il ne manque pas de suggestions "Renaissance" propres à faire travailler une imagination d'aujourd'hui : je pense par exemple aux merveilleux dessins et gravures de Bellange qui montrent des jeunes femmes avec paniers de fruits, légumes, fleurs sous le nom de "jardinières", si originales qu'elles ne sont d'aucune époque et ne demandent qu'à se mettre en mouvement et côtoyer les piétons de la place. Oublier les connotations belliqueuses d'un cavalier armé et se souvenir que Charles III a su être le mécène du génial Bellange : il n'y a là rien de passéiste, rien de funestement nationaliste, juste le "jeu" qui est dans l'art, avec des références, des clins d'œil, des allusions plaisantes (et pas pesantes). Dans la création, c'est souvent ce "jeu"-là (au sens où on dit qu'il a du "jeu" dans un mécanisme) qui peut plaire au plus grand nombre.
    Mais il y a beaucoup d'idées possibles : cette affaire de place est excitante !
    Et s'il faut absolument rendre hommage au duc, personne n'a pensé tout simplement à un médaillon, inspiré par l'une des magnifiques médailles de Charles III que l'on connaît, où il se ressemble, et qui sont de vrais chefs-d'œuvre, de vraies réussites des arts du métal ? En le commandant à un sculpteur, on n'aurait pas une copie servile, bien sûr, mais là encore une vraie création.

    RépondreSupprimer
  9. Merci pour ces précisions concernant la statue.
    J'ignorais la mobilité de cette tête, mais le musée Lorrain ne possède pas la fiche technique de cette statue. (ce qui peut paraître surprenant après sa très récente restauration).
    J'ai pour ma part l'intuition et la certitude, (voir post plus bas) que cette statue n'est pas des frères Chaligny, mais quelle a bien été commandée à un artiste payé à la tâche.
    Nous travaillons sur cette recherche et espérons creuser une piste avec quelques documents précis, mais les recherches et consultations prennent du temps...
    Quant aux possibles de cette place, nous espérons ouvrir un véritable échange. Bellange, Callot, bien sûr des noms intimement liés à cette époque.
    A suivre donc.

    RépondreSupprimer
  10. Paulette Choné28/04/2011 15:55

    Franchement, je ne crois pas que l'on puisse aller au-delà des recherches de M. Marot, impressionnantes tant elles sont approfondies, honnêtes et scrupuleuses. J'ai revu à mon tour tous les documents aux archives municipales et départementales. Et il n'y a guère de chances pour que l'on trouve encore du nouveau qui soit inédit. Mais il est toujours intéressant de relire les textes à nouveaux frais : on y trouve toujours des idées, des rapprochements à faite.
    Les explications de Marot vont d'ailleurs tout à fait dans votre sens : Antoine Chaligny était devenu plutôt dingo après la mort de son frère, chicaneur, jaloux a posteriori, hargneux, et conscient d'être incapable de mener à bien cette commande. On ne peut se contenter de dire comme je l'ai entendu que cette œuvre n'est plus conforme à notre esthétique d'aujourd'hui, ou que les 2 frères se sont chamaillés, raison de son imperfection. Il y a eu des histoires incroyables : de famille (l'Antoine aurait bien obligé sa belle-sœur à trimballer de la terre...); d'argent (passons...); de matériaux (il a gaspillé le cuivre, etc.) Un grand gâchis.
    Un mot à retenir dans l'article de Marot, il dit : "Réparation est faite" (il était président de la Société d'Archéologie lorraine, alors propriétaire des collections du Musée lorrain). Et là il fait allusion à la présentation nouvelle, au Musée, de la statue à côté des deux globes céleste et terrestre, dus aux frères Chaligny (1610). J'ai écrit là-dessus dans le Pays lorrain en 1993 : ces globes auraient dû faire partie d'une espèce de station astronomique dans le jardin du palais ducal. Ils sont magnifiques, c'est tout un imaginaire cosmique qui s'y exprime, et les cariatides qui les soutiennent ne sont pas pas mal du tout.
    Quant à la fiche technique, hélas, quittez peut-être toute espérance...

    RépondreSupprimer
  11. Je vais lire les recherche de M Marot. (1973 ?)
    Pour ce qui est oeuvres des frères Chaligny, je n'ai trouvé nulle part d'autres pièces leur étant attribuées. (dixit aussi le musée lorrain)
    Rien sur Internet non plus.

    Pour la fiche technique, visiblement vous n'en avez jamais entendu parler...
    A suivre.

    Merci pour vos informations.

    RépondreSupprimer
  12. Paulette Choné28/04/2011 17:19

    Ils savent lire, suppose-t-on.
    Voir Le Pays lorrain, 1993, p. 147-152 : "Le Prince, le jardin, la science. Un projet inédit pour le 'parterre d'en-haut' au Palais ducal de Nancy (1610)". Les globes furent réalisés avant 1620 avec les "termes" (cariatides) qui les supportent, prévus dans le contrat.
    On peut admirer les globes au Musée lorrain.
    Tous les numéros du Pays lorrain sont en accès libre à la Bibliothèque municipale, rue Stanislas, 2e salle, rayonnages de droite.
    Sur un ouvrage disparu de leur père, Jean de Chaligny, la "grande couleuvrine" (disparue) ornée de lions assis (on les connaît par une minuscule gravure), voir mon "Renard-Pèlerin. Mémoires de Jacques Callot écrits par lui-même, Paris, Le Bruit du temps, 2009. J'imagine Callot tout enfant allant visiter l'atelier de fonte en compagnie de son père et tombant en arrêt devant ces lions ; imagination, bien sûr.
    Callot tout jeune (14 ans) a gravé un portrait de Charles III, vieilli, avec les stigmates de l'âge et de la maladie. Pas un portrait flatté, mais un témoignage.

    RépondreSupprimer
  13. Merci pour encore ces précisions.

    Dans le rayonnage de droite, à quelle hauteur ?
    Bon je plaisante.

    Je connais cette gravure de Callot, et j'aime bien votre appréciation "pas un portrait flatté".
    A 14 ans, il souffle encore peut être un peu de désinvolture vis à vis des usages du monde.

    RépondreSupprimer
  14. Merci pour toutes ses précisions Paulette.
    Effectivement les 2 globes sont magnifiques, l'un terrestre et l autre céleste.
    Quelle est cette pyramide-fontaine dont vous faites allusion?
    alex

    RépondreSupprimer
  15. Paulette Choné28/04/2011 19:13

    Il me semble que jusqu'à la fin de sa vie Callot est resté désinvolte, non ? spécialement vis-à-vis des diables pétant plus haut que leur derrière... mais bon, on ne va quand même pas faire une Tentation de saint Antoine sur la place du Marché. La prétendue "Renaissance" a des limites.
    Je ne peux pas vous répondre avec un dessin de cette pyramide, Alex, malheureusement, car on la connaît seulement par la commande. Je résume : lors de la commande initiale aux frères Chaligny, il était dit qu'ils devraient faire la statue équestre ET une pyramide servant à une fontaine. Depuis longtemps on pensait à faire une fontaine sur cette place, on avait fait les conduites, etc. et donc elle était opérationnelle à peu près à l'angle de l'actuelle rue des Ponts, vers l'excellente pâtisserie, mais il n'y avait pas encore de fontaine monumentale, il était donc important d'en prévoir une, le sculpteur Florent Drouin avait même proposé des dessins.
    Ensuite comme on sait, la statue équestre se fait attendre, et quand a lieu la première réunion des experts en 1621, ils s'étonnent : "Et la pyramide ? on ne nous en montre même pas une maquette ?" Et alors on a dû se dire : la place est bien petite pour une fontaine plus un cheval, on n'est quand même pas sur la place de la Seigneurie à Florence (où il y a les deux, comme sur la place de l'Annunziata, autre modèle). Et il semble que l'on ait été bien ennuyé alors, ce n'était pas une bonne période pour Nancy et tout allait de travers.
    A la fin Antoine Chaligny tente le tout pour le tout ; il fait le fameux dessin d'un monument réunissant la statue avec la fontaine ornée des allégories des vertus du duc (la Prudence, les Arts, l'Abondance...), en marbre, des dauphins en bronze crachant l'eau. on a une reproduction de ce dessin, qui a disparu. Ce projet reste lettre morte, naturellement.
    En 1679-80, le cheval avait déjà été emporté à Paris et fondu, on fait quand même une fontaine sur la place du marché, et on la fait comme on peut, avec une Pyramide, avec une boule au-dessus.
    Voilà pour l'histoire de la fontaine de la place du Marché.

    RépondreSupprimer
  16. Pour ma part je trouve Callot plus pertinent que désinvolte, mais nous pouvons ergoter sur des mots en nous offrant le luxe de chercher le meilleur adjectif pour parler son travail.
    Un bon Gobbi ferait bien mon affaire et je vous l'échange contre un Bellange....

    RépondreSupprimer
  17. Paulette Choné29/04/2011 08:25

    C'est drôle comme on revient volontiers à Callot qui est inépuisable... à cause de sa liberté ?
    Les Gobbi, vous savez que c'étaient des infirmes que l'on exhibait d'une cour à l'autre pour rire de leurs difformités ? Callot savait bien cela, combien le public peut se délecter de l'effroyable.
    Je pense à Bellange parce que c'est moins immédiat, moins connu. Disons deux Jardinières et un Pantalon de Callot ?
    (Evidemment, ce ne sont que des rêves qui pourraient se poser un instant dans un atelier, pas des modèles...)

    RépondreSupprimer
  18. Les bouffons des cours, nains ou difformes ont le pouvoir d'intriguer et de capter l'attention, ce qui leur donne un pouvoir que l'on ne peut réduire à être simplement le jouet du regard des biens-portants se délectant de l'effroyable.
    Si en plus ils crânent, jouent et chantent , ils deviennent les vrais comédiens de la comedia del arte, s'autorisant l'impertinence en toute liberté.

    Même les rois ont le besoin d'être moqués, et il y a un grand respect pour ceux qui y sont autorisés.

    Difficile cependant d'avoir à choisir entre Callot plus populaire et Bellange plus classique.
    D'ailleurs le sujet n'est pas encore à l'ordre du jour....

    RépondreSupprimer
  19. J ai regardé avec intérêt ces gravures.
    L'une et l autre sont intéressantes mais manquent malgré tout d originalités malgré tout je préfère les courbes plus fluide de Bellange.
    Je regrette de ne voir apparaitre aucune faune ou flore dans toutes ces gravures. Et trop peu de couleurs à mon gout.
    alex

    RépondreSupprimer
  20. Paulette Choné29/04/2011 11:36

    Je suis d'accord sur la portée critique des Gobbi. L'important est d'avancer des propositions artistiques originales.
    L'intérêt de ces échanges est d'inviter des motifs dans le débat, d'explorer leur résonance dans la sensibilité d'aujourd'hui et d'hier, des uns et des autres. On voit bien ce qui reste une source (au sens physique du terme) d'inspiration (peut-être aussi au sens propre), ce qui a du sens (même insensé, naturellement). Il se trouve que les gravures sont en noir et blanc, mais que c'est un art qui est fait pour faire travailler l'onirisme (rêver en couleurs ?) Il ne serait pas pertinent à mon avis de musarder dans la peinture ancienne (couleur) ou la sculpture (dimension plastique) mais la gravure est, comme la littérature, un réservoir sans fin de matière à création, une immense machine à inventer, une encyclopédie de formes en liberté. Rien n'interdit d'en regarder en abondance, de divers styles et sujets, de se laisser d'abord happer par le foisonnement.
    Je reviens au domaine d'inspiration.
    Un cheval (faune) de bataille ne va pas du tout (il est indécent) sur une place où les gens venaient le plus souvent avec des charrettes à bras. L'idée de la rencontre entre la ville et le monde campagnard est ce qui me plaît le plus sur un marché ancien ou moderne. L'idée du commerce au sens premier là encore = une relation, un échange.
    Penser au corps, au maintien, à la gestuelle de ceux qui vont et viennent ou s'installent sur une telle place. Quelque chose de pressé, alerte, actif, dégourdi, décidé (on peut flâner en étant très en alerte),gai et affairé en même temps. Je crois qu'inconsciemment, j'ai pensé aux Jardinières de Bellange comme à des figures de "la midinette" transcendée, il faut faire un hommage à la midinette, héroïne méprisée, âme des centres ville. Je remercie Bellange d'avoir rendu par anticipation un hommage à la midinette !
    Penser à la parole : quand dit-on qu'une parole est colorée sinon à propos de l'échange de la marchandise ?

    RépondreSupprimer
  21. Les cartes postales qui nous racontent la vie sur cette place à l'époque ou l appareil photo est né :
    http://www.olivier-desnoyers.fr/index.php/Site/Galerie/Home/Galerie/Nancy-Cartes-Postales/Place-du-Marche

    alex

    RépondreSupprimer
  22. Une Vidéo de l'INA qui montre la place rénovée en 1975.

    http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/SXC01045777/renovation-de-la-place-du-marche.fr.html

    alex

    RépondreSupprimer
  23. Je crois qu'en premier lieu, ce qui déterminera cette place sera son nom.
    De "Marché" à "Charles III", ce n'est pas la même musique, ni la même histoire.
    Le reste suivra ce chemin d'inspiration.

    J'ai bien aimé la vidéo de 1975 avec ses élan de modernité sur la place du marché.

    RépondreSupprimer
  24. Cette place de tout temps c'est appelée "place du marché" , ce nom lui restera bien entendu !! personne depuis des siècles n'y a vu autre chose qu'un marché comment voulez vous qu'il en fut autrement !
    l'avenir reserve des surprises , ce projet est tellement mal conçu qu'à un moment ou un autre (s'il n'est pas revu ), il retournera à sa véritable fonction , c'est à dire un marché populaire n'en déplaise aux bobos et autres "élites "

    RépondreSupprimer